24.4.11

Cannes! (2)

Comme promis, je poursuis ma lancée cannoise avec d'autres films parmi ceux qui seront projetés lors du prestigieux festival qui ont particulièrement capté mon attention.


L'an dernier, Lars Von Trier a présenté l'un des films les plus controversés du festival : à la fois perturbant, obsédant, pervers et beau, Antichrist est un film qui ne fait pas l'unanimité.  Personnellement, j'aime ce film parce que j'aime ce qui me dérange, et Von Trier réussit film après film.  Les Idiots, Dancer in the dark, Dogville, tous des films qui m'ont marqué, tout comme Five Obstructions, certainement l'un de ses films les moins connus qui est pourtant un documentaire fort intéressant sur l'acte de création.

Melancholia est apparemment le nom d'une planète qui menace d'entrer en collision avec la Terre dans le film.  Film catastrophe?  Science fiction?  Ça sent le film de genre mais il serait bien étonnant de la part du réalisateur danois qu'il ne nous offre pas quelque chose de personnel, parce que du Von Trier c'est du Von Trier et rien d'autre.


Un autre réalisateur dont l'oeuvre me touche énormément : Gus Van Sant.



Restless aborde la mort, le thème au centre d'une brillante trilogie tournée par le réalisateur.  Gerry, premier opus de cette trilogie, est un film méconnu qui est pourtant mon préféré de Van Sant : un film minimaliste profond et visuellement incroyable qui montre deux jeunes hommes nommés Gerry, interprétés par Matt Damon et Casey Affleck, qui s'égarent dans le désert.  Le deuxième film, Elephant, inutile d'en parler, il a enthousiasmé les cinéphiles et avec raison puisque c'est un grand film, et finalement Last Days, inspiré des derniers jours de Kurt Cobain.  Bref, une trilogie que fascinante de mon point de vue.  Je parle comme un lèche-bottes mais c'est bien parce que je vous jase de cinéastes dont je suis un inconditionnel.

Reste à voir si Restless s'inscrit dans la lignée des films arty du réalisateur ou bien s'il est plutôt dans la veine un peu plus commerciale qui est moins intéressante sans être désastreuse.

Le film pr.senté en ouverture d'Un certain regard met en vedette Mila Wasikowska, la Alice de Tim Burton, et le nouveau venu Henry Hopper.  La bande annonce laisse croire à un film romantique plutôt classique style A Walk to Remember, mais j'ai confiance en Van Sant, et d'ailleurs la présence du fantôme laisse entrevoir quelque chose de plus original.


Grâce à Twitter, je suis tombé sur la bande-annonce de Sleeping Beauty, de l'écrivaine et cinéaste julia Leigh dont je n'avais, je l'avoue, jamais entendu parler.





Un film intriguant dont les images semblent magnifiques, j'ai bien hâte de voir si ce sera à la hauteur.

23.4.11

Amour, arnaque, meurtriers et mises-en-abyme

Maintenant que la session achève, qu'il ne me reste qu'un travail et que j'ai plus de temps pour moi, je peux enfin regarder les films qui me tentent.

Ça tombe bien parce que mardi le film I love you Phillip Morris sortait en DVD et j'avais vraiment envie de le voir.

J'ai pas été déçu, c'est pas le film qui a réinventé le cinéma mais c'est drôle, c'est cute, l'histoire est assez originale.

En gros ça parle de Steven Russell (Jim Carrey) qui suite à un accident, prend la résolution de vivre sa vraie vie au grand jour : il avoue à sa femme qu'il est gai et la quitte pour aller vivre à Miami avec un homme mais il réalise qu'être branché dans l'univers des homos ça coûte cher de vêtements classy, de maison chique, de clubbing, de mini-chiens et extravagances en tous genres...donc il finance tout ça grâce à la magie de l'arnaque.  Il se ramasse en prison, où il rencontre Phillip Morris (Ewan McGregor) et c'est le début d'une histoire d'amour à la fois cute et fondée sur les mensonges et les arnaques.



Pour ceux qui aiment les Jim Carrey et ses grimaces, vous devriez aller relouer The Mask ou Ace Ventura, des classiques, parce que le Jim Carrey qu'on a ici est plus émotif et moins singesque, un peu comme dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind, pour ceux qui ont vu ce très beau film (le film bizarre avec Carrey et Kate Winslet dans lequel ils se font effacer la mémoire), même si le rôle est très différent.  Quant à Ewan McGregor, bah c'est un acteur qui peut tout jouer, ça on le savait déjà, et comme on s'y attend il est génial dans ce rôle différent de tout ce que je l'avais vu faire.  Le personnage de Phillip est franchement attachant, on a tous envie d'être son amie.



Le film est drôle, c'est pas des gags sans arrêt à se rouler par terre mais il y a des bons moments et c'est sympathique tout le long.  Évidemment avec ces histoires de mensonges il y a une part de drame mais le film tombe pas dans la lourdeur.  À un moment je me suis même dit : « Hiiiiiiiiiiim là on est en train de tomber dans le mélo, on va tomber dans le mélo, ça va toute gâcher et..............finalement on y tombe pas, la légèreté revient et là je parle d'une légèreté qui fait du bien, les films qui vont en profondeur c'est très bien mais ça arrive aussi de vouloir voir quelque chose qui ne nous entraîne pas dans les abîmes les plus sombres de l'humanité en nous laissant au bord de la dépression après l'avoir vu.  Sur ce coup-là I love you Phillip Morris séduit, on ne tombe pas dans la pure niaiserie, on traite intelligemment des thèmes intelligents.

Chapeau aussi pour avoir évité le militantisme, le mariage gai et tout le kit, ça m'aurait vraiment emmerdé.  Oui, c'est un combat important, et j'ai rien contre un film militant comme Milk de Gus Van Sant, excepté que ce film-là parle d'un homme politique.  Dans une comédie romantique je suis reconnaissant qu'on m'épargne les questions politiques, juste de montrer une belle histoire d'amour entre deux homme ça suffit amplement, je suis vraiment content qu'il ne soit aucunement question d'homophobie, seuls contre tous et blablabla, la grosse patente qu'on nous ramène toujours comme si on n'avait pas le droit de voir un film sans qu'on nous rappelle que tout le monde nous haït et que notre condition est don tragique (sentez l'ironie).

C'était mon pétage de coche contre les films gays en général, et d'ailleurs celui-ci n'en est pas un, je penses bien que ça peut plaire aux hétéros comme aux homos, certes ça se moque de certains clichés qui sont assez vrai en fait mais l'humour du film et les thèmes ne sont pas des insides puisés à même la sous-culture gaie qu'on ne comprend qu'en étant abonné à Out et en ayant vu les 5 saisons de Queer as Folk.

Je ne donne pas de quote, parce que ça m'énerve donner une cote, j'ai aimé le film, voilà.





Je vais parler très brièvement du deuxième film, que j'ai vue pour me mettre dans le mood de voir l'autre dont je veux vous parler : il s'agit de l'avant-dernier Wes Craven, My Soul to Take.
C'est un slasher en règle : un groupe d'adolescents massacrés par un tueur avec un couteau.  Ici les ados ont comme point commun d'être tous nés le même jour, celui où un tueur schizophrène est mort (quoiqu'on n'a jamais retrouvé son corps, bien évidemment) en sombrant dans la rivière avec l'ambulance qui le transportait après son arrestation.  L'homme aux multiples personnalités avait tué plusieurs personnes avant de s'attaquer à sa propre femme et sa fille, bref assez classique comme point de départ.  Bien sûr, le tueur est de retour.  N'était-il pas mort?  Est-ce un mort-vivant?  Il y a aussi une histoire d'âme dans tous ça, comme le titre le laisse entendre, enfin bref c'est un bon thriller, moi ça a capté mon attention du début à la fin, c'est bien ficelé.




Le dernier film, que je suis allé voir au ciné, rien de moins...Scream 4.

Ce qu'on a reproché à ce film comme aux autres Scream d'ailleurs est de se répéter, de reprendre les mêmes paterns, de rester dans le cliché.  Je pense qu'il faut n'avoir absolument rien compris à cette série pour la critiquer en ces termes.  Depuis le tout premier film, Scream s'évertue à se retourner sur lui-même, à énoncer les clichés du film d'horreur qu'il met lui-même en scène.  Dans chaque film, on retrouve des personnages fanatiques d'horreur qui énoncent les règles du genre et sont conscients que le massacre qu'ils vivent fonctionnent comme les films qu'ils connaissent touts par coeur.  Dans le premier, on a le droit aux règles de base du bon slasher, dans le deuxième on nous montre la suite, le troisième décortique le troisième opus d'une trilogie et dans le 4, on a le droit au remake reboosté...et la structure reprend effectivement celle du premier film, beaucoup plus complexes toutefois et avec des twists qui nous prévient quand-même de voir finir la fin...et perso j'aurais jamais deviné que ça finirait comme ça.



On est toujours dans le même patern, mais c'est ce qui alimente le film qui rit constamment de lui-même en tant que film d'horreur cliché mais aussi en tant que film basé sur la grossière mise-en-abyme.  C'est ce  qui nous amuse de voir comment le film va se réfléchir encore et toujours, et celui-ci est particulièrement délicieux à ce niveau parce qu'on est plus que jamais au festival de la mise-en-abyme.

Tous les films de la franchise se gobent les uns les autres : le 2e met en scène la sortie du film Stab inspiré des fait relatés dans le premier film, le 3e met en scène le tournage de Stab 3 et dans le 4e on en est au party de visionnement des films Stab qui sont rendus à 7 avec un maniaque qui a décidé de se faire un remake du premier, on a même droit à des scènes jumelles.

S'il y a un point commun aux remakes 2000's de films d'horreur, outre l'augmentation de la violence graphique, c'est bien l'intrusion des nouvelles technologies et ça aussi Scream 4 le pousse à son paroxysme avec l'omniprésence des iPhones et des médias sociaux sur lesquels il porte une réflexion intéressante.

Bref ça aussi j'ai bien aimé, j'suis pas très difficile cette semaine tant que ça m'emmerde pas j'aime.  Par contre c'est pour les fans, si vous avez pas vu le premier Scream, et de préférence les 3 autres, inutile de le voir, vous allez passer à côté de tout.




Bref cette semaine j'avais besoin de films légers pour me relaxer le cerveau un peu et je les ai commentés dans cette optique-là parce que...c'est ça que je cherchais, et que j'ai trouvé, ce qui ne veux pas dire que ce sont des films niaiseux.

Cannes!

Bonjour, ici le gars en retard sur la nouvelle qui vous parle du Festival de Cannes.

Bon, en fait, comme tout twitteux cinéphile qui se respecte, j'ai pris conscience de la sélection officielle la journée-même de sa publication, mais je viens juste d'allumer qu'il serait peut-être pertinent que j'en parle parce que c'est le sujet du moment côté cinoche, c'est un festival qui m'intéresse depuis plusieurs années, et je suis pas le seul, c'est quand même le plus gros festival, et à chaque année on y découvre de petites perles, comme le très bizarre Oncle Boonmee de l'an dernier que j'ai vu en salle dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma...une expérience cinématographique hors du commun, dommage que le film soit passé totalement inaperçu en dehors du public cinéphile, mais pas surprenant en même temps.

Pour avoir tous les détails sur le festival de Cannes 2011 voici un dossier de presse en format PDF qui contient entre autres les noms des jurys ainsi que les sélections : ICI.

Comme tout le monde est pas allé voir, je vais résumer le principal :
Le président du jury des longs métrages cette année sera l'acteur américain Robert De Niro, inutile de le présenter, le réalisateur Michel Gondry présidera quant à lui le jury de la cinéfondation et des courts métrages, on lui doit tout récemment le film The Green Hornet, ainsi que le magnifique Eternal Sunshine of the Spotless Mind que j'ai déjà cité dans ce blogue et qui est un film à voir absolument.
Le jury Un certain regard sera présidé par le réalisateur serbe Emir Kusturica, un nom peu connu du public populaire mais parmi les chouchous à Cannes, il gagne une première Palme d'or pour Papa est en voyage d'affaires en 1985 puis une deuxième pour Underground en 1995, et a présidé le jury des longs métrages en 2005.
Finalement, le président du jury de a caméra d'or est Bong Joon-Ho, réalisateur de The Host et de Mother, un film que j'ai bien aimé.

Le film d'ouverture : rien de moins que le dernier Woody Allen, chouchou des cinéphiles français s'il en est un, qui présente son dernier film (made in France d'ailleurs) : Midnight in Paris, donc voici la bande-annnce :


En ce qui me concerne je dois dire que Woody Allen est un cinéaste que j'aime bien mais ça dépend vraiment des films, autant il y en a qui sont mémorables comme son fameux Annie Hall, Manhattan, des classiques, ou encore le plus récent Match Point, ou simplement sympathiques comme Anything Else qui a été mal reçu mais m'a personnellement bien plu, ou l'hilarant Bananas, autant il y en a qui m'ont déçu : The Curse of the Jade Scorpion, Scoop.  Le dernier film que j'ai vu de lui est Vicky Christina Barcelona en 2008, un bon film mais sans plus.
Bref, faudra voir.  Personnellement c'est pas un film qui m'enthousiaste outre mesure mais ça peut aussi être très bon.



Je ne parlerai pas de chaque film en compétition parce que ce ne sont pas tous des réalisateurs que je connais, je vais parler de ceux qui m'interpellent.

Un film que j'attend depuis des siècles : La Piel que habito du cinéaste que personnellement je préfère parmi tous : l'Espagnol Pedro Almodovar qui nous a offert les magnifiques Tout sur ma mère (probablement mon film préféré), Parle avec elle et Volver, entre autres.  Si les premiers films d'Almodovar sont audacieux et colorés, il a atteint depuis Tout sur ma mère une période de maturité, ses derniers films sauraient émouvoir une statue de marbre.  Son dernier, Les Étreintes brisées, n'était pas le meilleur mais on était loin du navet, alors j'ai de fortes attentes pour celui qu'il nous présentera bientôt.

Il s'agit d'un thriller donc voici le synopsis trouvé sur allociné :
Depuis que sa femme est morte carbonisée dans un accident de voiture, le docteur Robert Ledgard, éminent chirurgien esthétique, se consacre à la création d’une nouvelle peau, grâce à laquelle il aurait pu sauver son épouse. Douze ans après le drame, il réussit dans son laboratoire privé à cultiver cette peau : sensible aux caresses, elle constitue néanmoins une véritable cuirasse contre toute agression, tant externe qu’interne, dont est victime l’organe le plus étendu de notre corps. Pour y parvenir, le chirurgien a recours aux possibilités qu’offre la thérapie cellulaire.
Outre les années de recherche et d’expérimentation, il faut aussi à Robert une femme cobaye, un complice et une absence totale de scrupules. De toute façon, les scrupules ne l’ont jamais étouffé, il en est tout simplement dénué. Marilia, la femme qui s’est occupée de Robert depuis le jour où il est né, est la plus fidèle des complices. Quant à la femme cobaye…
Au fil des ans, des dizaines de jeunes gens disparaissent de chez eux, souvent de leur plein gré. L’un d’eux se retrouve à partager avec Robert et Marilia la splendide demeure d’El Cigarral. Et ce, contre sa volonté…

Almodovar nous a déjà prouvé qu'il savait conter des histoire à dormir debout de la plus tordue des façons sans cessez un instant de nous toucher ; j'ai bien hâte de voir comment il s'en sort avec cette histoire de chirurgien psychopathe qui s'éloigne quelque peu de ce qu'on connaît de lui.


J'arrête ici pour ce soir, mais dans un prochain billet je vous présente d'autres films du festival qui m'ont titillé : Melancholia du contreversé Lars Von Trier et Restless de Gus Van Sant, deux autres de mes cinéastes préférés.

20.4.11

Ma vie en t-shirts

J'ai décidé de publier une série de billets dans lesquels je vais présenter mes objets préférés, parce que je suis quelqu'un de vraiment matérialiste...voilà.  Non, sans blague, ce sera un peu comme l'émission La Liste à Artv...enfin je ne peux pas vraiment dire que ce sera la même chose parce que j'ai jamais écouté cette émission-là au complet mais si je me fie aux annonces c'est un peu le même principe.

Aujourd'hui, un sujet profond : mes T-shirts!

C'est peut-être pas un reportage de fond mais n'empêche les vêtements qu'on porte sont quand-même un gros morceau dans l'image qu'on projette, et on ne se mentira pas, à défaut de connaître tout le monde sur cette planète intimement, on juge tous essentiellement les gens sur leur apparence, et c'est plutôt normal je pense.

Bref à mes yeux c'est important de porter des vêtements qui me représente et en fait c'est pas une science qui demande des heures de réflexion : d'hab quand tu l'aimes et que ça te fait bien c'est que ça te convient, et en plus me semble que c'est plus agréable de porter quelque chose qu'on aime tant qu'à avoir à s'habiller, moi j'me sens plus confortable (parce que le confort c'est pas seulement le corps, c'est aussi dans la tête, si je portais un one piece en latex avec des trous pour les mamelons j'aimerais pas tellement ce que les gens voient en me regardant, leur regard m'intimiderait et je serais inconfortable socialement, ça c'est moi...)  Donc c'était mon touchant témoignage.

Je porte souvent des t-shirt parce que c'est confortable de un et parce que j'touve ça beau, simplement, j'aime les imprimés, pas tous mais il y en a qui sont quasiment des oeuvres d'art (j'exagère à peine).

Voici donc mon top t-shirts préférés...



Ceux-là je vais les appeler les Less Is More, parce qu'ils sont pas vraiment extravagant mis à part peut-être le col en V pour certains mais bon, le fait est que sans être fous fous fous ils sont facile à agencer pour quelqu'un de paresseux comme moi qui est pressé de partir le matin et ils viennent du American Apparel, autrement dit ils sont confortables puissance 10.
Le blanc rayé gris est d'ailleurs surement un des vêtements que j'ai le plus portés à vie.


Celui-ci vient aussi du American Apparel, il est fait d'un tissus hyper-mince qui se dégrade un peu à chaque lavage (au début il était complètement gris avec deux bandes blanches dont on voit encore un peu les traces)...il a sans doute fait son temps et force est d'admettre qu'on voit à travers, et je ne le porte plus trop d'ailleurs, mais je l'ai mis parce qu'il y a une anecdote qui vient avec.

ANECDOTE :

Je portais ce chandail-là le soir de la St-Jean,
au vieux Québec avec mon amie Gab et on avait 
décidé de procédé à la célébration d'une façon un peu
excentrique, donc on était assis à l'abri de la pluie (il pleuvait...)
adossés au marché de Vieux Port, mangeant des jujubes
et buvant du soda mousse Fanta dans mon cas 
et Gab du thé galcé Arizona...genre full rebelles,  quand surgit ce 
jeune individu totalement bourré qui nous baragouine qu'il
a perdu sa gang et qu'il veut juste jaser un peu avec nous
et il est pas méchant donc on se contente de répondre à ce 
qu'il dit en réfléchissant à une excuse pour s'en aller, mais 
finalement c'est lui qui décide de s'en aller, et il nous lance :
« J'aime ça des gens comme vous...des punks! »

C'est la seule fois dans ma vie où on m'a qualifié de punk...
un punk qui boit du soda mousse un soir de saoulerie et porte un chandail
à moitié transparent et des shorts en corduroy...et Gab, bien que de noir vêtue,
était pas vraiment plus punk, peut-être un peu avec son mascara qui avait coulé
(il pleuvait quand même pas mal) mais franchement on s'attendait pas à se faire
appeler des punks se soir-là

Donc voilà l'histoire de mon t-shirt de punk.



Ceux-là ont vraiment une valeur particulière parce que c'est mon amoureux qui me les a donnés et il les a imprimés lui même, le montage photo... et on voit que c'est un copain parfait parce qu'il sait ce que j'aime plus que toute au monde : les télé-réalités douteuses.  On a ici trois des participantes les plus épiques de Rock of love - Charm school.  Il y a tout d'abord la diabolique Lacey qui fout la marde avec ses manigances, Heather la vieille danseuse vulgaire avec une chevelure toujours plus épique et Megan la cruche hypocrite en bikini dont l'ambition est de devenir une femme-trophée...et qui fout aussi la marde.  Bref ce sont des t-shirts uniques au monde, cherchez-les pas au magasin, c'est moi qui a le plaisir de les porter, sommet d'humour vestimentaire.


Ceux-là j'les porte pas vraiment mais...c'est des souvenirs, je vous ferai pas un dessin, je vous laisse deviner de quoi...


Ça c'est mon t-shirt des Sex Pistols, God Save the Queen, qui m'a séduit parce que j'aime bien ce groupe et j'aime aussi beaucoup tout l'univers graphique que Jamie Reid, le dude qui a faisait leurs affiches et leur pochette d'album, a construit autour d'eux.  La seule affaire c'est que ce t-shirt-là viens d'une collection pas cher chez H&M donc le tissus est cheap et la coupe est pas super, ni les coutures.  Avec ce chandail-là, je me serais plus attendu à être appelé « punk », on est déjà plus dans le thème.


Mon t-shirt de James Dean est doublement cool parce que 1) il y a James Dean dessus...6 James Dean même, et 2) c'est aussi mon copain qui me l'a donné en misant encore une fois dans le mile de ce que j'aime : 6 James Dean (faut dire que je lui avais dit que j'aimais ce t-shirt-là avant mais ça enlève rien à son mérite).  James Dean, James Dean, James Dean...j'suis vraiment mais vraiment pas un fétichiste d'acteurs et d'actrices mais James Dean est fascinant, c'est une icône et c'est la star qui a laissé les plus belles photos d'elle à mes yeux.  J'ai fait un travail sérieux de 10 pages de texte sur lui, j'ai vu deux des ses trois films dont un deux fois, Rebel Without a Cause est son plus connu mais c'est dans East of Eden, son premier, que je le préfère, et je préfère le film aussi, je ne suis pas fou du classicisme hollywoodien mais celui-là est vraiment bon, bref pour en revenir aux t-shirts, c'est clairement un de mes plus beaux.


 Pour rester dans l'ordre des photos en noir et blanc imprimées sur chandail blanc (c'est une formule que j'aime bien, comme vous l'aurez constaté), vous avez ici deux t-shirts du American Apparel qui représentent des photos de lutte contre l'homophobie, parce que l'homophobie c'est pas beau contrairement à ces chandails-là.  Je passe pas une semaine sans porter au moins un des deux, pas tant par militantisme (pas du tout en fait, j'ai jamais été un militant) que par goût.



  

Ceux-là sont les derniers que j'ai acheté, sur le site de Topman, le premier est vraiment cool parce qu'il est fait super ample et j'aime la grosse face de bonhomme, simple mais efficace, et je me sens comme un gamin qui a mis le chandail de son père avec.  Le deuxième, bah c'est Kermit the Frog, le t-shirt me fait penser à cette chanson-là :


Bon dans la chanson la grenouille s'appelle Hermit mais on voit l'influence des Muppets, c'est indéniable, et en plus Kermit the Frog est si cool parce qu'il chante avec Debbie Harry, la chanteuse de Blondie qui transpire la coolitude...enfin transpirait dans le temps :

En plus regardez ce que j'ai vu sur le site de Topman il est vraiment un peu trop tentant mais bon à date je résiste :


Je vais conclure en disant que la gestion des images sur Blogger ça vaut vraiment pas le cul.
Stay tuned pour découvrir les prochains objets fabuleux de ma caverne d'Ali Baba, si vous avez de la chance vous verrez mes bobettes (non, sérieux...comptez-pas là-dessus).

AlunaGeorge + Je déteste mon voisin


Bref billet nocturne, parce qu'avant de me coucher (de toute façon je ne m'endormirai pas de si tôt, c'est apparemment l'anniversaire de mon voisin qui a décidé de fêter toute la nuit dans sa chambre séparée de la mienne par un mur de carton), il faut absolument que je vous présente le groupe londonien qui a charmé mes tympans cette nuit : AlunaGeorge.



J'ai découvert le groupe grâce à un mini-article à la page 98 du numéro actuel du magasine Nylon Guys, magasine que je conseille d'ailleurs à tous les jeunes hommes branchés.  Le groupe dont la musique y est qualifiée d'electro-R&B est composé de la chanteuse Aluna Francis et de George Reid qui s'occupe de la musique, d'où le nom AlunaGeorge, simple et ingénieux.

Je ne parlerai pas pendant des lignes et des lignes de leur musique puisque je ne suis pas du tout un expert en la matière, tout ce que je sais c'est que ça me plaît.  Ce que je vais plutôt faire, c'est vous laisser écouter par vous-même et voir ce que vous en pensez :





C'était juste ça, une petite découverte qui me réjouit.

Ce qui me réjouis moins c'est qu'il est 2h48 et que mon voisin discute encore de vive voix avec ses invités n'épargnant ni cris ni chansons d'ivrogne et ce bien que nous soyons en coeur de semaine à 2h49 et que la fin de session n'est pas terminée pour tout le monde.  Et pendant se temps là quelqu'un à quelque part tousse à se vomir les poumons pendant que quelqu'un d'autre parcours le couloir à la course et on entend des portes claquer...à 2h50 maintenant.
Mon problème c'est que je me tais et que je me défoule en écrivant un blogue, mais en même temps je tiens pas à être le grincheux de l'étage et de toutes façons il ne m'en reste plus pour longtemps à supporter ces gens sans aucun savoir-vivre.
Mon voisin c'est le pire, s'il se donnait le défi d'avoir le comportement le plus désagréable possible il réaliserait qu'il n'a rien à changer : il se pratique à la guitare pendant des heures à tous les jours, des fois la nuit, quand il invite ses amis ils sont incapables de communiquer autrement qu'en criant (j'ai remarqué une chose : les français ne discutent pas, ils gueulent!!! Pas tous, mais c'est quand-même observable.), et je me tape un mal de tête à chaque fois qu'il décide de fumer un joint à l'intérieur...ce qui arrive plusieurs fois par semaine.

Bref une bonne partie des gens qui restent sur mon étage ont pas encore capté le fait que la planète est habitée par d'autres êtres humains qu'eux et c'est assez frustrant, j'ai hâte de plus les voir ni les entendre, il n'y a absolument rien de la vie en résidence qui me manquera, surtout pas ces comportements de débiles profonds.

Je retourne à ma musique et j'essaie de me calmer avant d'éventrer quelqu'un.  En parlant d'éventrer, je vais voir Scream 4 au cinoche demain, ça tombe bien j'ai besoin de catharsis plus que jamais.

15.4.11

Faut-il aimer le cinéma d'ici?

Mon tout premier sujet, c'est quelque chose qui me flotte dans la tête depuis un moment.
J'étudie le cinéma, je suis québécois, j'ai beaucoup d'amis dont c'est aussi le cas, donc forcément la question du cinéma québécois est récurrente.
À chaque fois que cette discussion se ramène sur le tapis, je me surprend toujours à dire que je ne suis pas particulièrement fan du cinéma québécois, non pas que j'aie quoi que ce soit contre, mais je mentirais en disant que le fait qu'un film vienne d'ici soulève mon intérêt outre mesure.

On m'a déjà carrément dit, en plaine face, que « Me semble que quand t'étudies en cinéma au Québec, tu devrais t'intéresser à ce qui se fait ici. »
En un sens, c'est pas complètement fou, mais quand on pense à notre cinéma national, on oublie bien vite que ce sont des gens qui font les films, pas les pays (ou les provinces...).  Je ne dis pas que ça n'a aucune influence, mais personnellement, je me sens beaucoup plus rejoint pas les idées d'un Pedro Almodovar espagnol ou d'un Lars Von Trier danois, parce qu'ils abordent des sujets humains, que par un Bon cop, bad cop parce que le personnage conjugue ses sacres et que je devrais don-bin m'identifier et trouver ça drôle.

Il y a deux positions typiques des Québécois face à leur cinéma.
1. « J'aime pas le cinéma québécois, c'est cheap. »  Ça, ce sont ceux qui n'aiment que les blockbusters.
2. « On va voir les films américains au lieu des films d'ici, c'est une vraie honte. »  Ceux-là sont les pure laine fiers de leur nation.

Hollywood produit tellement et diffuse massivement ses films à budget énorme : ça établit une norme très élevée au niveau du spectaculaire que le cinéma québécois peut difficilement accoter, sans compter le star-système américain qui est très puissant.  Si on le classe dans la même catégorie, le Québec a effectivement l'air un peu cheap à côté, mais c'est surtout parce que c'est pas ça que les productions d'ici ont de meilleur à offrir.  Quand on s'essaie au cinéma de genre en calquant trop le modèle de nos voisins, ça a l'air d'une imitation.  Tant qu'à avoir une imitation, je préfère avoir la vraie affaire, le billet est au même prix après tout.

Je regarde des films pour mon plaisirs, par curiosité, pour mes cours ou encore parce qu'ils sont importants dans l'histoire du cinéma, mais jamais par patriotisme.  On regarde un film pour soi-même et non pour sa patrie.  Va-t-on reprocher à quelqu'un de se payer un billet pour un film américain qui l'intéresse plutôt que pour un film made in Qc qui ne lui dit rien?  Ce serait un peu absurde.  Je suis bien d'accord pour qu'on fasse la promotion du cinéma d'ici, pour qu'on encourage les gens à le voir, mais c'est pas nécessaire de culpabiliser les gens.  Le principe du cinéma populaire, c'est qu'il accroche les gens.  C'est pas au public de se forcer à aimer les films, mais aux films de plaire aux gens.

En ce qui concerne le cinéma d'auteur, c'est une autre histoire.  On ne peut pas dire que le cinéma d'auteur québécois s'en sorte moins bien que celui qui se fait ailleurs dans le monde.  Les films de Bernard Émond n'atteignent pas le top du box office, certes, mais ceux de Michael Haneke non plus, et les plus jeunes on n'en parle même pas, celui qui s'en sort le mieux est certainement Xavier Dolan et il est on ne peut plus Montréalais.  Le cinéma, c'est pas seulement fait pour se regarder le nombril, c'est une ouverture sur le monde aussi.  Il faut voir ce qui se fait ici, mais aussi ce qui se fait ailleurs, et ailleurs, c'est pas seulement les States, bien qu'il y ait aux États-Unis des cinéastes fort intéressants, comme ailleurs, Gus Van Sant par exemple que personnellement j'aime beaucoup.



Bref, parce qu'il faut bien conclure, ce que je pense c'est qu'on devrait donner une chance au cinéma québécois, comme au cinéma étranger d'ailleurs.  Faut-il absolument aimer ça?  La question est ridicule, comme si on pouvait se forcer à aimer quelque chose.  Par contre, nos mamans ne nous ont-elles pas dit qu'il faut goûter avant de dire qu'on aime pas?  Moi, je regarde les films que j'ai envie de voir, et je ne me sens aucunement coupable de choisir un film des îles Mouk-mouk plutôt qu'un film québécois s'il m'interpelle plus, parce que je commence à avoir vu une assez grande variété de films pour avoir une bonne idée de ce qui me plaît ou pas.  Votre opinion?

14.4.11

Blogue prise 2

Ceux qui ont un peu suivi le blogue que j'ai tenu à l'automne passé pourront en témoigner : il a pas fait long feu.  Eh bien je me relance, et ce blogue-ci, j'ai l'intention de le tenir...
On verra c'que ça donnera, mais au moins j'ai décidé de partir du bon pied en consacrant mon premier billet à mon ancien blogue.



Ceux qui me suivaient pourront constater que l'apparence a complètement changé...parce que je m'étais motivé à le relancer et finalement j'ai réabandonné.
Pourquoi repartir avec une formule qui n'a pas fonctionné la première fois?  J'ai réfléchi un peu et je suis arrivé à la conclusion qu'en gardant la même façon de faire, j'arriverais au même résultat.

Petit topo :
J'ai commencé à écrire oli vs le monde en arrivant à Montréal.  Je découvrais plein de choses nouvelles, j'était tout énervé, tout émoustillé par tout ce que je voyais, je me promenais partout, il m'arrivait plein de trucs, j'étais à moitié perdu, bref, j'avais plein de choses à raconter...et je ne connaissais personne ici.  En même temps, ça me permettait de donner des nouvelles à ma famille et mes amis.  En fait, je croyais que mes lecteurs se limiteraient à ces gens-là, mais finalement j'ai rejoint des gens dont je n'aurais pas pensé qu'ils s'intéresseraient à mon blogue, ce qui était plutôt flatteur.  J'aime beaucoup bloguer, mais à un moment donné, l'université bien entamée, tout ce qu'il me restait à dire c'était que j'allais à mes cours et que j'allais à mes cours et que je faisait mes lectures...quand j'ai vu que j'était rendu à parler de Balzac (certes Balzac fût une personnalité marquante dans ma vie l'automne passé...), j'ai décidé d'arrêter.

Quand j'ai pensé repartir oli vs le monde, je me suis rendu compte que la situation était encore la même.  J'aurais préféré parler de Balzac que de ma vie personnelle parce que bien franchement, ma vie me plait, j'me considère chanceux, mais j'ai pas vraiment envie de la raconter tandis qu'il y a tellement d'autres choses à dire qui sont un peu plus pertinentes que mes faits et gestes.

Tant qu'à jaser de Balzac, j'ai plutôt décidé de parler des trucs qui m'intéressent, qui me touchent, n'importe quoi (d'où le titre du blogue, et d'ailleurs cette fois j'espère ne pas découvrir quelques semaines plus tard que je fais allusion à un film dont je ne connais pas encore l'existence...non oli vs le monde ça avait aucun rapport à Scott Pilgrim, pure coïncidence).

Évidemment je vais parler un peu de moi, de mes opinions en tous cas, parce que c'est un peu ça le principe d'un blogue, mais je veux aussi parler de sujets qui concernent les autres et qui suscitent des commentaires.  Pour ce nouveau blogue, j'accorde beaucoup d'importance à l'interaction et je vous invite à commenter, donner votre opinion, soumettre des suggestions ou simplement me donner vos impressions.