30.6.11

1er juillet

Aujourd'hui  c'est le 30 juin, c'est-à-dire le dernier jour de juin, c'est-à-dire le dernier jour avant le premier juillet.

Premièrement, bonne fête en avance au Canada, terre de grandes prairies, de déserts de glace, de montagnes rocheuses et de sables bitumineux...et de Maritimes, mais une heure plus tard, où se côtoient harmonieusement cowboys Saskatchewanais, Ontariennes en chaleur, irréductibles Québécois, les Newfies, notre ami le castor, Stephen Harper, le Canadien de Montréal, Shania Twain, Wilfred Leboutiller et j'en passe.  Levons notre biscuit feuille d'érable à cette patrie s'étendant d'un océan à l'autre et festoyons toute la nuit (autrement dit jusqu'à 21h30 à moins d'être au Québec).  Céline, on est fiers de toi.



Revenons à nos moutons après cet intermède burlesque, parce que oui, le 1er juillet c'est la fête nationale, mais à part pour le congé tout le monde s'en sacre un peu.  Le premier juillet au Québec c'est surtout la journée où, étrange tradition, pas des plus explicables au niveau pratique, tout le monde déménage... et je fais partie du lot cette année pour la toute première fois.

Mes tiroirs sont vides, et mon garde-robe, mon frigo mis à part mon souper de ce soir (une pizza micro-onde qui ne demande pour être mangée ni vaisselle ni ustensiles, et qui en théorie ne salit rien parce que le ménage est fait aussi, je ne suis pas un cochon) et des petits pains pour mon déjeuner de demain... le gars à pensé à tout, à part les petits trucs dont je vais me rendre compte demain que j'ai oubliés mais ça j'ai l'habitude.

Je manque peut-être d'esprit abstrait mais j'ai de la difficulté à imaginer que tout ça pourra entrer dans une voiture.  On a un camion, qui part de Lévis, mais... c'est pas intéressant à expliquer dans les détails, bref, le déménagement de ce que j'ai ici c'est en char que ça se passe, donc idéalement faudrait que ça rentre.

C'est là que je réalise à quel point j'ai accumulé du stock en un an à Montréal, moins d'un an même parce que l'été passé je suis arrivé à la fin août.  Je plie du linge et je plis du linge et je me dis «peux-tu ben me dire comment j'ai fait pour porter tout ça! », parce que j'en ai deux valises pleines et c'est bien beau la superposition mais il y a bien des maudites limites, et quand les gens que tu croises se dépêchent à cacher leur porte-monnaie puis ils restent bête 2-3 secondes en réalisant que tu leur demande pas un peu de change, tu les as transgressées mon ami.  Bref tout ça pour dire que cette impression de toujours avoir la même chose sur le dos ça relevait peut-être un peu de l'illusion.

Si seulement c'était seulement le linge, mais sur les livres aussi j'ai un peu abusé.  J'en ai ramené un bon paquet à Lévis et il m'en reste encore un bac.  C'est sur que j'en avais deux bonnes piles à acheter pour l'université, une à chaque session, mais quand-même, Skinny Italian, le livre de recettes de Teresa Giudice des Real Housewives of New Jersey, c'était pas pour l'école.


Le pire, par exemple, ce sont les DVD.  On trouve pas mal plus de films à Montréal qu'on en trouve à Lévis et même qu'à Québec.  J'étais un peu comme le petit gros dans Charlie et la chocolaterie, trop d'abondance, mais bon, on ne regarde jamais trop de films tant que c'est pas du mauvais cinéma avec Vin Diesel ou Patrick Huard et qu'on a toujours une vie active.

Bref de chez bref, je me suis rendu compte que j'achète pas mal de trucs, quand même pas compulsivement , je suis capable de respecter un budget et par conséquent je n'ai aucun problème avec l'argent, et j'aime ça le Kraft Diner donc ça aide.

C'est certainement pas mon copain qui va me raisonner puisqu'il consomme encore plus que moi... ou au moins autant, ça c'est sûr, moi j'ai moins de 50 paires de chaussures.  Je peux bien dire tout ce que je veux sur son compte puisque monsieur ne lit pas mon blogue.  On repassera pour le soutient, c'est quand même un investissement de temps moindre que le temps qu'il met chaque soir à choisir ce qu'il portera le lendemain.  Je blague, et s'il lisait ceci il saurait que je blague, je suis toujours en trains de l'écoeurer avec son processus de sélection vestimentaire ma foi laborieux.  Inquiétez-vous pas pour lui, j'ai ma dose en retour. Tout ça pour dire que dans vie t'es mieux de lire mon blogue que de pas parce que tu sais jamais... que tout le monde se le tienne pour dit, et laissez donc un commentaire de temps en temps bout-de-viagre, est-ce trop demander? (Je suis encore en train de blaguer, j'apprécie mes lecteurs :) )

Je vais conclure ce message, diantre, assez décousu, en vous souhaitant un bon premier juillet de congé (sauf pour les gens qui travaillent dans des places poches comme moi si j'avais pas demandé un congé pour déménager, mais passez une bonne journée pareil et gênez-vous pas pour un peu bêtes avec la clientèle, ça libère les frustrations) et en vous disant à la prochaine, parce que j'ignore encore quand j'aurai l'internet de nouveau, d'ici une semaine ou deux j'ose espérer, donc à bientôt pour des photos de notre nouvel appart ;) .

22.6.11

The Tree of Life

Hier soir je suis allé au cinéma, une habitude que je commence à prendre, et je suis allé voir The Tree of Life, le très attendu cinquième film de Terrence Malik ( The Thin Red Line, The New World ) qui a remporté la prestigieuse Palme d'or cette année.

Le film m'a époustouflé par sa beauté.  Bien que, j'ai un peu honte de l'avouer, c'était le premier film de Malik que je voyais, ce à quoi je compte remédier, j'avais de très hautes attentes envers ce cinéaste précédé par sa réputation.  Je n'ai pas été déçu ; chaque plan du film est incroyable.  Peu de films réussissent à toucher, sans même prendre en considération l'histoire, simplement par l'image et les sons.  C'est le cas dans The Tree of Life.  On voit tout de suite l'attention portée à chaque cadrage, à chaque mouvement de caméra, les plus spectaculaires comme les plus simples.  Tout dans ce film est filmé de la meilleure des façons.  La prise de son est toute aussi bien réussie.  La musique du film, composée par Alexandre Desplat ( Birth, Ghost Writer ), en parfaite synchronie avec les images de Malik, apporte aussi beaucoup au film.



Vous remarquerez que j'aborde la technique du film sans être encore entré dans l'histoire, ce qui n'est pas  ma façon habituelle d'aborder un film. Pour ce film, par contre, c'est en arrivant à la trame narrative que ça se complique.  L'histoire n'est pas particulièrement compliquée à comprendre ; il s'agit plus en fait d'un ensemble de scènes, chronologiques, mais représentant plutôt une suite de souvenirs qu'une histoire partant d'une problématique et se dirigeant vers un dénouement précis.  Autrement dit, il n'y a pas vraiment d'intrigue dans ce film, ce qui le rend plus difficile d'approche à un public général.  Le cinéma commercial ne nous a pas habitué à s'abandonner devant un film comme on le ferait devant un paysage magnifique, à le contempler, et c'est ce qu'il faut faire ici.  Hollywood s'est toujours chargé de nous accrocher à ses histoires en nous intriguant : « Qu'est-ce qui va se passer ensuite? », mais Malik nous laisse apprécier chaque moment de son film, sans nous tendre vers la suite, et on se rend compte que c'est difficile de regarder un film sans regarder vers sa conclusion.  Tout ça est sans compter certaines images poétiques présentes dans le film, dont un extrait assez long qui nous ramène à la naissance du monde.



C'est le rythme du film, combiné à l'absence d'intrigue, qui rend le film exigent envers le spectateur.  Déjà, dans la trilogie sur la mort de Gus Van Sant par exemple, on tendait vers une fin marquante dans chaque film et pourtant la lenteur du rythme les rendait plutôt difficiles.  The Tree of Life n'est pas plus rapide.  C'est un film extrêmement contemplatif.

Comparable au Gerry de Gus Van Sant dans sa lenteur et sa contemplation, à l'Amarcord de Federico Fellini dans l'enchaînement de ses scènes-souvenirs, à la finale du 2001: l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick dans la poésie de certaines de ses images, The Tree of Life ne ressemble pourtant à aucune de ces oeuvres, ni à aucune autre, mais il trouve de toute évidence sa place parmi les grands films.


20.6.11

Comment se comporter dans un magasin de façon à ne pas être un total emmerdeur

L'être humain peut se montrer emmerdeur, il n'y a aucun doute là-dessus.  C'est dans sa nature.  C'est toutefois pas une raison d'essayer de s'améliorer parce qu'il n'y a rien de bon qui attend une personne qui fait chier tout le monde sur son passage.  De un parce que quand tu répands la mauvaise humeur... bah forcément c'est toi qui est au centre de cette aura d'énergie négative, ta vie doit pas être chouette, et de deux parce qu'il n'y a rien de plaisant à être détesté de tout le monde.

Je travaille comme caissier/commis dans un magasin de revues, et comme dans la majorité des emplois étudiant dans lesquels on a affaire au public, j'assiste à une panoplie de comportements devant lesquels j'ai vraiment honte pour la personne.  C'est assez triste que des gens qui vivent en société depuis plusieurs années, vraiment beaucoup d'années bien des cas, ne soient pas capable de s'y comporter de façon à avoir des relations positives avec les autres, à donner une bonne impression et non le goût de les frapper.

On n'entrera pas dans la psychologie parce qu'il y a des limites à parler de ce qu'on ne connaît pas, et on va y aller une étape à la fois avec ce que je connais : COMMENT SE COMPORTER DANS UN MAGASIN POUR ÉVITER DE FAIRE CHIER LES EMPLOYÉS ET LES AUTRES CLIENTS.

LA RÈGLE D'OR : Plusieurs ont tendance à oublier que l'esclavage a été aboli depuis un bon moment et qu'en 2011 il est généralement admis que les êtres humains sont tous égaux. Ça vaut aussi dans un rapport client-employé, quand tu travailles, tu laisses pas ta dignité dans l'arrière boutique, tu reste une personne.  Un rapport client-employé est un rapport social comme les autres, personne est le serviteur de personne, il n'y a donc pas lieu de relâcher ce que votre maman vous a appris devant le caissier puisqu'il a droit au même respect que n'importe qui.

1) LA POLITESSE
La politesse ce n'est pas de faire des simagrées à n'en plus finir, d'être téteux ou d'en faire trop.  C'est tout simplement une façon de se comporter de manière à ne pas heurter les autres, à leur être agréable et à montrer qu'on les respecte comme êtres humains égaux à nous.  La politesses est dictée par des règles non écrites et surtout par le gros bon sens.

La première des choses, quand on vous dit bonjour, dans le magasin ou à la caisse, c'est toujours sympathique de répondre.  Ça demande très peu d'effort et c'est  la meilleure façon d'introduire une relation sociale dans le respect sans laisser sous-entendre à votre interlocuteur que vous n'avez rien à foutre de lui, ce qui peut être légèrement insultant.
Vous pouvez même faire les premiers pas : si vous avez une information à demander ou besoin d'aide, c'est incroyable la différence entre :
« Bonjour, je cherche la section cuisine. »
et
« Sont où les revues de cuisine? »
C'est exactement la même requête, formulée comme une demande d'aide puis comme un ordre.  La première risque de se faire accompagner, de se faire demander si elle cherche quelque chose en particulier, du moins d'avoir un service sympathique.  La deuxième, elle se fait pointer la section du bout de l'index.  La réponse est à l'image de la question, on considère qu'une personne qui ne se donne pas la peine d'être polie envers les autres ne s'attend pas à être traitée avec excès de gentillesse en retour.

Autre règle de politesse assez basique : s'il-vous-plaît et merci n'ont jamais tué personne.

2) DANS LE MAGASIN
Je ne suis pas très bon pour plier les vêtements, c'est jamais aussi beau que ce l'était dans le magasin, mais au moins je fais l'effort de ne pas foutre le bordel où je passe, de ne pas éparpiller les stock à la grandeur du magasin.

Remettre les trucs où on les a pris permet de garder l'espace propre et ça évite que plus tard quelqu'un cherche un truc dans la section appropriée et ne le trouve pas parce que vous l'avez laissé à quelque part qui n'a aucun rapport.
Souvent, des gens se prennent une pile de revues, les feuillettent puis remettent la pile sur la tablette du milieu et s'en vont.  C'est plus intelligent de les prendre une à la fois, de remettre chacune dans la pile où on l'a prise et d'ensuite en reprendre une autre.

D'autres ont l'impression que le magasin est une immense poubelle.  il y a toujours une poubelle à la caisse, donc si vous avez un truc à jeter c'est toujours une meilleure option que de laisser vos déchets à travers la marchandise, parce que ça peut prendre un certain temps avant qu'on remarque l'emballage de chocolat à travers la pire de Paris Match et c'est pas très agréables pour les clients de tomber sur des déchets en cherchant leurs trucs.

3) PASSER À LA CAISSE
La base, c'est de se présenter à une caisse derrière laquelle se trouve un caissier.  Celles derrière lesquelles il n'y a personne sont vraiment un mauvais choix.  Ça a l'air stupide mais il ne passe pas une journée sans que quelqu'un fasse l'erreur.

Là où ça se complique, c'est qu'il faut aussi repérer l'espace prévu pour déposer ses articles et payer.  Là où je travaille, j'ai une tablette devant moi prévue à cet effet, et à côté de la caisse, il y a un présentoir de gratteux Lotto-Québec devant lequel un présentoir à journaux : ceci n'est pas l'endroit pour payer.  Le meilleur indice est le fait que le caissier est à bout de bras pour prendre votre article, votre argent et vous redonner la monnaie : ce n'est pas normal.  C'est sûr que ça se fait mais franchement, avez-vous vraiment envie de paraître assez lâche pour vouloir économiser les 5 ou 6 pas jusqu'à la caisse?

Des fois vous arrivez pour payer et il y a déjà quelqu'un : problème.  Heureusement, il existe une solution couramment utilisée pour y remédier.  Il s'agit d'attendre derrière que le client devant nous ait finit de payer pour passer ensuite.  S'il y a déjà quelqu'un qui attend, ça marche aussi : on se met derrière cette personne et on attend.  Ça s'appelle une file.  Même dans cette situation, il ne sert à rien de se présenter derrière une caisse fermée, puisque le caissier ne peut pas vraiment faire 2 transactions à la fois, et qu'étant aussi informé du principe de la file, il va faire passer les gens en ordre et si vous n'y êtes pas...dommage pour vous.  Il est surtout question du respect des autres clients là-dedans : premier arrivé premier servi.

Une fois à la caisse, les articles, pour la plupart, doivent être scannés. Les montrer et dire «ça fait combien?» n'est pas suffisant.  Laissez la chance au caissier de scanner vos trucs et après il vous dira le prix, ça se calcule tout seul, n'allez pas croire qu'on connait par coeur le prix de toute la marchandise et qu'il suffise d'une fraction de seconde pour faire le total et calculer les taxes dans notre tête.

En fin de semaine je suis arrêté à l'Intermarché m'acheter un truc à manger en sortant du travail et devant moi, à la caisse, il y avait une petite bande de français (non pas que ça ait un quelconque rapport) qui achetaient des trucs, apparemment pour se faire un souper, et c'est à ce moment, celui où il y a d'autres gens qui attendent derrière, qu'ils décident de demander où se trouvent les bouteilles de vin (alors qu'il y avait des commis sur le plancher.  ils laissent tous leurs trucs là, vont prendre le temps de magasiner leur vin, ils reviennent, là c'est le moment de décider qui va payer et comment ils s'arrangent avec l'argent, puis ils se mettent à discuter de trucs plus ou moins en rapport, un sujet en amenant un autre, et là ils réalisent qu'ils sont à la caisse, alors l'une se met à fouiller dans son énorme sac pour trouver son porte-monnaie... Avoir été le caissier, j'aurais mis leur commande en suspens quand ils sont reparti dans les rayons d'une part, et j'aurais essayé de les inciter à aboutir quand ils se sont mis à jaser de la pluie et du beau temps en bloquant tout le monde derrière, mais de la part des clients, c'est toujours apprécier de passer à la caisse en étant prêt un minimum : le minimum étant d'avoir terminé de magasiner, et d'avoir décidé qui va payer s'il y a lieu.
Il m'arrive aussi souvent que des gens m'apportent des trucs à la caisse puis repartent dans le magasin.  Imaginez juste que tout le monde fasse ça, comment on se ramasserait avec des piles de stock qui nous encombreraient derrière la caisse et que tout ça serait mêlé pour tout redonner au bon client.  J'ai déjà eu une dame qui a acheté pour plus de 400$ de revues : sa pile pesait 2 tonnes.  Elle je comprends qu'elle ne traîne pas ses trucs tout au long de son magasinage, mais quand c'est une revue ou une bouteille d'eau, me semble que c'est pas si dur de les traîner avec vous.

4) LE PRIX
Le caissier n'a aucun rapport avec le prix de la marchandise.  Si vous trouvez que c'est trop cher, que vous vous faites fourrer, prenez-le pas et allez acheter ailleurs.  Personnellement je préfère 100 fois quelqu'un qui annule une transaction parce que c'est trop cher sans sentir le besoin d'être bête que quelqu'un qui paye mais qui me fait un sermon...ça sert absolument à rien, c'est pas moi qui fait les prix.  Inutile de tirer sur le messager, je suis le premier à trouver qu'on vend trop cher.

Dans un autre ordre d'idées, inutile de faire une crise au caissier parce que le magasin ne vend pas ce que vous cherchez « Comment ça vous avez pas de Pepsi!!! » ou encore de laisser sous-entendre que la quantité de stock est insuffisante pour vous satisfaire « Vous avez juste ça comme cartes!!! »  Le caissier, encore une fois, n'a rien avoir avec la marchandise disponible ou non, et s'il n'y a pas ce que vous cherchez...qu'est-ce tu veux je fasse?

5) ÉCOLOGIE
Nous, on ne fait pas payer pour les sacs en plastique, mais les endroits qui le font ne le font pas pour faire chier mais plutôt pour vous inciter à adopter un comportement écologique.  Ça arrive qu'on n'ait pas de sac sur nous, qu'on achète un journal et qu'il pleuve, où toute autre raison valable de demander un sac.  C'est pas un drame.

Par contre ce qui est assez cave ce sont les gens qui ont un sac de magasinage, mais qui demandent quand même un sac en plastique qu'ils mettent ensuite dans leur sac...il y a quelque chose qui t'échappe.  Ou encore les madames qui achète le TV Hebdo, demandent un sac et mettent le sac dans leur giga-sacoche.

La pire c'était une madame qui achetait des journaux et une palette de chocolat. Le problème c'est que ça se fait pas de mettre la palette de chocolat dans le même sac que les journaux, donc ça va en prendre 2, et comme certains journaux sont une commission pour une amie, ça va en prendre 3... final : 3 sacs pour ce qui aurait entré dans un seul.  C'est quelque chose qui pollue inutilement, c'est la moindre des choses de faire l'effort d'en consommer le minimum.  Est-ce vraiment nécessaire de mettre deux articles dans des sacs différents sous prétexte qu'ils ne sont pas de la même nature?  Le chocolat emballé ne risque pas d'être contaminé par les journaux et vice versa.  Et est-ce sorcier de sortir tes propres journaux une fois arrivée chez vous et de laisser ceux de ton amie dans le sac?  La plupart des gens, de toutes façons, ne gardent pas tous les articles qu'ils achètent dans le sac du magasin une fois à la maison...

6) LES ENFANTS
Certains enfants sont des anges mais d'autres sont d'une toute autre nature.  Évidemment, les parents ont plus ou moins le contrôle sur le comportement de leurs enfants, mais reste qu'ils en sont responsable.  Si ça reste du chignage de « Maman je veux du chocolat», même si ça vire en crise de larme... tout le monde est gêné pour vous mais ça cause pas vraiment problème.  Par contre si votre petit monstre est du genre à foutre la merde dans le magasin, à courir partout, à faire tomber les paquets de gomme par terre, à faire tourbillonner les présentoirs à cartes, à briser des trucs...faites de quoi!  Je suis vraiment loin d'être un expert des enfants, vraiment très loin, mais si votre kid ravage le magasin, c'est un problème et c'est à vous d'y remédier.

Mon chialage s'achève ici.  Évidemment, il y aurait bien d'autres choses à dire, vraiment, les gens trouvent à chaque jour de nouvelles façons d'être cons comme pas possible, mais que voulez-vous.  Au moins, ça fait du bien d'en parler ;)

6.6.11

Le Paris de Woody Allen

Samedi soir, rester chez moi à me morfondre : inacceptable.  D'autant plus que je devais me lever à 5h30 le matin pour aller travailler, le vendredi soir était déjà à l'eau, alors je devais me reprendre.  Le hic c'est que je suis seul au monde ces temps-ci, « free like a bird » certes mais pas encore assez schizophrène pour aller prendre un verre avec moi-même.  J'ai donc opté pour le cinoche puisque être assis devant un écran à regarder un film se fait très bien à un sans avoir l'air d'un total rejet.

Et d'ailleurs, le cinéma en solo, certains devraient s'y mettre.  Ça éliminerait une bonne partie des comportements désagréables auxquels on peut être confrontés dans une salle de ciné comme les gens qui commentent le film en direct de la projection... vous en parlerez après, nous on écoute...  Mais bon, l'être humain est un animal emmerdeur dans bien des cas, alors faut bien s'y faire.

Sur ce, le film que je suis allé voir : Midnight in Paris, le petit dernier de Woody Allen.  Je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m'attendre parce que la bande-annonce m'avait plus ou moins accroché, et il faut dire que ça a été le cas aussi avec quelques uns de films et récents : je n'ai vu ni You Will Meet a Tall Dark Stranger, ni Whaterver Works, ni Cassendra's Dream parmi ses plus récents, je ne me sentais pas tant interpellé bien que j'aime la plupart de ce que j'ai vu du réalisateur.


J'ai bien l'intention de me louer tous ces films que j'ai boudés : Midnight in Paris m'a totalement séduit, ce n'était pas du tout ce à qui je m'attendais.

Le sujet du film m'a beaucoup rejoint et je n'avais d'ailleurs rien vu qui l'abordait avant.  Il s'agit de cette tendance, chez les artistes particulièrement, à idolâtrer ce qui s'est fait dans le passé, cette impression que l'âge d'or est passé et qu'on est sur une pente descendante.  Owen Wilson interprète un scénariste américain en vacances à Paris avec sa fiancée et les parents de celle-ci, des snobs de a pire espèce, républicains, figures des plus antipathiques.  D'ailleurs on se demande ce qu'il fait avec cette fille-là, lui qui est tout le contraire : bohème, nostalgique, amoureux de Paris.
La situation ne s'améliore pas lorsqu'ils tombe sur un couple d'amis de la fiancée en question : un intellectuel pédant, expert en... tout, et sa femme qui est toujours tellement d'accord avec lui.
Coincé parmi ces gens qui viennent d'un autre monde ( en rotation autour de leur propre nombril ), et c'est probablement lui au fait qui vit ailleurs, bref il cherchera à s'enfuir de cet environnement auquel il n'appartient pas en allant se promener dans les rues de Paris en pleine nuit, mais qui sait ce qui peut se produire dans cette ville magiquement éclairée après minuit.


Je ne dirai pas que j'approuve tous le films dans lesquels a joué Owen Wilson, j'en désapprouve plusieurs et probablement même la majorité, mais il nous prouve dans ce film qu'il sait jouer la comédie brillamment, même la comédie intelligente à la Woody Allen.  Marion Cotillard, elle, n'a rien à prouver mais n'empêche, elle est aussi géniale.


Le réalisateur s'amuse bien avec les caméos dans ce film.  Carla Bruni, madame le première dame de France, rien de moins, qui joue un petit rôle dans le film, et Adrian Brody, surement l'un des acteurs les plus talentueux qui soient, qui apparait seulement quelques minutes sous les traits du peintre surréaliste espagnol Slavator Dali, un personnage purement comique qui donne envie de voir Brody le camper dans un long métrage dont il serait la vedette.  Avant même qu'il se nomme, on le voit et on sait immédiatement que c'est Dali, et c'est pas dû qu'au costume.
Il y a finalement l'humoriste français Gad Elmaleh qui fait une petite apparition très comique aussi.


Il y a un bail que Woody Allen est reconnu comme cinéaste New-Yorkais par excellence.  Le New York de Woody Allen, c'est la Rome de Fellini, une ville qui devient carrément vivante à travers sa caméra.  On parle quand même du réalisateur derrière Manhattan (1979) dont l'ouverture contient certainement les plus beaux plans de cette ville qui a pourtant été filmée à d'innombrables reprises dans l'histoire du cinéma, et sur ce plan, Paris n'a rien à envier à New York, il n'y a qu'à penser aux réalisateurs de la Nouvelle Vague qui en ont fait leur immense studio.  Dès les première images de Midnight in Paris, qui ne sont pas sans rappeler celles de Manhattan, on comprend que Woody Allen a l'intention d'honorer la splendeur de Paris comme il l'a fait pour New York, et il le réussit très bien.  En sortant de la salle, j'avais seulement envie de me prendre un billet d'avion.  Il y a déjà un moment que le réalisateur se promène en Europe : Londres dans Match Point, Barcelone dans Vicky Christina Barcelona (avec Manhattan et Midnight in Paris, on voit bien juste par les titres l'importance de la ville dans l'oeuvre d'Allen), mais Paris est définitivement la ville après New York qui se fait la plus charmante devant la caméra du réalisateur.

Bref, c'est un film à aller voir, ne serait-ce que pour rire, les moments hilarants ne manquent pas.  Un film auquel on ne peut rien demander de plus, pas une trace de déception.